C'est Décidé, Je Deviens Une Connasse - Le Rideau Rouge - Lyon

Au Rideau Rouge, un seul-en-scène qui décoiffe

Au Rideau Rouge, nous aimons accueillir les spectacles qui interrogent leur époque avec mordant et panache. C’est précisément l’ADN de “C’est décidé, je deviens une connasse !”, un seul-en-scène à la fois drôle, libérateur et terriblement contemporain. L’artiste y aborde sans détour l’art d’oser dire non, de poser ses limites et de s’affranchir du regard des autres, en multipliant les situations du quotidien où chacun se reconnaît: open space qui déraille, dîner entre amis qui réclame un franc-parler salvateur, rendez-vous amoureux qui exige un peu de courage. Dans l’intimité de notre salle, la proximité avec le public dope l’énergie du spectacle: apartés complices, regard caméra assumé, personnage principal qui glisse d’une posture docile à une assurance décomplexée. Le rythme est vif, les punchlines s’enchaînent, et la galerie de personnages — du collègue passif-agressif à la copine coach en “good vibes” — offre une satyre fine des injonctions sociales. Au Rideau Rouge, nous veillons à ce que chaque réplique trouve sa résonance: un éclairage net pour souligner la chute, une respiration sonore pour laisser éclater le rire, et cette sensation d’assister, ici et maintenant, à la naissance d’une confiance assumée.

L’actualité de l’artiste et la promesse scénique

Artistiquement, l’artiste s’inscrit dans une vague d’humour cash, celle qui a remis le stand-up au cœur des conversations et des fils d’actualité. Les amateurs de formats courts y retrouveront l’efficacité d’un sens de la formule affûté, dans l’esprit d’émissions récentes qui ont popularisé l’instantanéité et la joute comique comme LOL: Qui rit, sort!, Le Paname Comedy Club ou Le Fridge. Dans la version présentée au Rideau Rouge, la structure alterne confidences et sketches ciselés, parmi lesquels des segments au titre évocateur que notre public adore entendre annoncer: “Le brunch toxique” (ou comment survivre aux amitiés pesantes), “La réunion Teams” (où les non-dits explosent à l’écran), “Le date façon tribunal” (plaidoyer pour l’honnêteté émotionnelle), ou encore “Le WhatsApp des parents d’élèves” (chronique d’un chaos organisé). Ces moments, pensées comme de petites scènes autonomes, s’imbriquent dans une narration fluide qui raconte une métamorphose: plus qu’un guide du sans-gêne, c’est un manuel de survie drôle et féminisé, qui revendique le droit à l’auto-dérision et aux limites claires. Nous aimons cette écriture actuelle qui capte les tics de langage, les anglicismes et l’absurde administratif; une matière vivante que notre scène met en valeur au millimètre.

Au Rideau Rouge, nous défendons une expérience scénique précise, chaleureuse et proche des artistes. “C’est décidé, je deviens une connasse !” y trouve un écrin idéal: décor minimaliste, micro au cordeau, lumières qui passent de la confidence au punch sans jamais rompre l’adresse directe. Notre équipe accompagne l’artiste pour ajuster les tempos, laisser les rires s’installer, relancer un aparté ou souligner une rupture de ton. Le public lyonnais, fidèle et curieux, se prête au jeu des interactions, ce qui nourrie la représentation d’une soirée à l’autre: ici un fou rire sur une anecdote de transport, là une improvisation sur le monde des applications, plus loin un rappel discret aux “self-care” à la mode. Nous voyons le spectacle fédérer des spectateurs venus en bande, en couple ou en solo, tous attirés par cette promesse de se délester de la politesse forcée pour récupérer une part de liberté. Dans notre salle, cette promesse devient tangible: à la sortie, on se surprend à dire non, à rire plus fort… et à assumer, avec panache, l’idée que la franchise peut être un art joyeux lorsqu’elle est portée avec esprit et tendresse.