Tu Voeux Ou Tu Voeux Pas ?

Au Complexe - Salle du Haut, “Tu voeux ou tu voeux pas” s’invite à la fête

Depuis la scène du Complexe - Salle du Haut, nous adorons les spectacles qui transforment la proximité en carburant comique. “Tu voeux ou tu voeux pas” s’inscrit pile dans cette lignée: un titre malicieux qui annonce la couleur, un dispositif vivant où l’artiste joue avec nos envies, nos contradictions et nos bonnes résolutions avortées. Dans l’écrin intimiste de la Salle du Haut, chaque regard, chaque silence, chaque éclat de rire circule vite: l’interaction devient un art, et la salle entière un partenaire de jeu. Entre stand-up, improvisation et tranches de vie, l’artiste orchesTRE une soirée pleine de rebonds, où l’on bascule d’un aveu du public à une digression hilarante, puis à un détour inattendu par l’actualité. Ici, le mot “voeux” n’est pas qu’un clin d’œil de saison: c’est un prétexte à déplier nos contradictions modernes — vouloir tout et son contraire, remettre à demain, dire oui mais penser non — avec une élégance scénique nourrie par le timing, la réactivité et un sens aigu du crowd work.

Actualité artistique: une énergie neuve, des formats qui buzzent, des références dans l’air du temps

Cette saison, l’artiste de “Tu voeux ou tu voeux pas” arrive chez nous avec une matière affinée par la tournée et des séquences toutes fraîches, nourries par des capsules vidéo qui circulent sur les réseaux et par des plateaux d’humour où l’écriture se frotte au direct. L’air du temps irrigue le spectacle, et l’on y surprend des clins d’œil aux émissions récentes qui ont façonné nos fous rires collectifs: LOL: Qui rit, sort!, Le Late avec Alain Chabat, Hot Ones France, Zen sur Twitch ou encore les galas du Montreux Comedy Festival. Sans jamais singer ces formats, l’artiste s’en amuse, détourne leurs codes et interroge notre façon de consommer le rire en express, entre deux notifications. On retrouve ainsi cette nervosité joyeuse des stand-ups d’aujourd’hui, capables de passer d’un portrait acide de la vie de bureau à une observation ultra précise sur les couples, le sport, les applis, ou l’écologie du quotidien. Au Complexe - Salle du Haut, cette pulsation contemporaine prend une dimension supplémentaire: les punchlines claquent, les respirations installent une complicité rare, et les vœux du public deviennent des tremplins pour des impros calibrées au millimètre.

Sur scène, “Tu voeux ou tu voeux pas” déroule un principe simple et irrésistible: inviter le public à formuler des vœux, petits ou grands, puis les transformer en séquences comiques qui flirtent parfois avec l’absurde, souvent avec le vrai. La dramaturgie avance par vagues: un voeu pioché entraîne un personnage, un personnage appelle une situation, et la situation se retourne sur un gag de situation ou un one-liner fuselé. Le rythme est souple, le regard acéré, et l’artiste sait jouer des micro-silences pour mieux relancer le feu d’artifice. Dans notre Salle du Haut, la configuration resserrée décuple cette mécanique: chaque rang est dans l’action, chaque rire devient une relance. Nous veillons à une mise en lumière chaleureuse et une balance sonore au cordeau pour que les échanges improvisés restent limpides et que les punchlines frappent avec précision. Conseil de la maison: arrivez un peu en avance, prenez place, laissez-vous tenter par l’ambiance du bar, et préparez vos meilleurs vœux — même les plus inavouables. Ici, la scène est un terrain de jeu, l’humour est une science exacte de l’instant, et “Tu voeux ou tu voeux pas” un prétexte parfait pour rire de tout ce qu’on voudrait, mais qu’on n’ose pas toujours demander.