Laura Ferré - 1er Tour

Laura Ferre au Transbordeur avec “1er tour”

Au Transbordeur, nous aimons accueillir des voix qui saisissent leur époque avec acuité et générosité. Laura Ferre arrive chez nous avec “1er tour”, un stand-up qui mêle confidence, sens de l’observation et tempo scénique affûté. Depuis la scène du Transbordeur, nous mettons tout en œuvre pour que sa parole trouve l’écrin idéal: une écoute nette, une proximité réelle et l’énergie collective qui fait vibrer la grande salle. Le spectacle s’amuse des contradictions du quotidien, de la tentation des opinions tranchées aux petits renoncements de tous les jours, et dialogue avec la culture pop d’aujourd’hui. On reconnaît, entre deux punchlines, des clins d’œil aux formats et émissions que le public suit de près ces derniers mois, de “LOL: Qui rit sort!” à “Hot Ones”, en passant par “Quelle Époque !”. Sans jamais céder à la facilité, Laura installe une complicité chaleureuse, manie l’autodérision comme un art de vivre, et multiplie les ruptures de ton qui font surgir le rire là où on l’attend le moins. Au Transbordeur, ce goût du rythme et des contrastes se ressent particulièrement: la salle réagit à la seconde, portée par une mise en son précise et la dynamique du stand-up en grand format.

Un stand-up d’actualité, mordant et généreux

Côté actualité, “1er tour” marque une étape charnière pour Laura Ferre: un premier spectacle qui s’assume pleinement comme une déclaration d’intention artistique. Nous accueillons cette soirée au Transbordeur comme un moment de scène et d’écriture vivants, où chaque passage cherche à surprendre. L’autrice-interprète joue avec les codes du débat public, détourne les tics de langage et épingle nos contradictions numériques avec une finesse réjouissante. Dans l’air du temps, elle convoque des références partagées par tout le monde, et que l’on croise dans des émissions récentes comme “Zen”, “Un bon moment”, “Quotidien” ou encore “Clique”, pour mieux en révéler la mécanique et l’absurde. Loin du simple name-dropping, ces repères servent de tremplin à un stand-up personnel, charnel et très incarné, où l’intime devient matière comique. Pour notre équipe, c’est un véritable plaisir d’accompagner une artiste qui assume un humour d’observation sans cynisme, où la précision d’écriture se marie à l’adresse directe au public. L’ambiance unique du Transbordeur – vaste mais proche, exigeante et bienveillante – donne à ce “1er tour” une amplitude rare et une respiration scénique qui valorise chaque silence et chaque reprise.

Ce rendez-vous au Transbordeur s’annonce comme une expérience de salle à part entière: une scénographie épurée qui met l’accent sur le verbe, une lumière qui sculpte les ruptures, et cette façon très “live” de jouer avec la salle, si chère à l’ADN du lieu. Laura Ferre orchestre son “1er tour” en chapitres agiles: l’instantané d’actualité, la chronique du quotidien, le portrait sensible, puis le renversement final qui recolle les morceaux avec panache. On rit des urgences minuscules, des débats trop grands pour nos vies étriquées, des notifications qui sonnent comme des injonctions. Et l’on retrouve, au fil de la soirée, cette conversation à haute voix avec notre époque, nourrie par ce que tout le monde regarde en ce moment – “LOL: Qui rit sort!”, “Hot Ones”, “Quelle Époque !”, “Zen”, “Un bon moment”, “Quotidien”, “Clique” – sans jamais perdre de vue la singularité de la scène et l’instant présent. En accueillant “1er tour”, nous réaffirmons au Transbordeur notre envie de proposer un stand-up généreux, incarné et contemporain, qui parle à toutes et tous et qui, surtout, se vit pleinement dans l’ici et maintenant.