Félix Le Braz - Flashback - Génération Vhs - Le Boui Boui Lyon

Au Boui-Boui, Félix Le Braz rallume la bande : Flashback génération VHS

Au Boui-Boui, nous avons un faible pour les spectacles qui transforment notre scène en machine à remonter le temps. Avec Félix Le Braz et son spectacle “Flashback génération VHS”, c’est exactement ce qui se produit : la petite salle du Vieux Lyon devient un salon des années 80-90 où le magnétoscope clignote 12:00, les pubs cultes ressurgissent et les jingles nous collent un sourire immédiat. Depuis nos rangs rapprochés, on goûte à une proximité idéale pour ce stand-up nourri de souvenirs très visuels, de bruitages analogiques et d’un sens du détail qui fait mouche. Félix convoque la culture pop française – du Club Dorothée au Minitel, du walkman à la première PlayStation – mais il ne se contente pas d’aligner des références: il les croise avec nos usages d’aujourd’hui pour mieux questionner ce que la nostalgie dit de nous. Le Boui-Boui adore ce format de confession ludique, interactif, où l’artiste improvise avec la salle, rejoue les playlists de cassettes fatiguées et met en scène ces rituels d’antan, comme appuyer sur “REC” au bon moment… ou tout rater.

L’actualité de Félix Le Braz et les moments forts du spectacle

Artistiquement, Félix Le Braz est en pleine bourre: il affine son écriture sur scène et partage des capsules vidéos récentes qui ont trouvé leur public, porté par un ton chaleureux et un sens affuté de l’observation. Dans “Flashback génération VHS”, vous entendrez des segments très identifiés qui font déjà parler d’eux, comme “Le magnétoscope qui clignote 12:00”, “3615 Code Nostalgie”, “Appuyer sur REC et prier”, “La récré 90” ou encore “Pimp my Walkman”. Ces moments, que nous aimons voir naître et grandir au Boui-Boui, montrent un comique précis, capable de passer d’une imitation de pubs d’époque à un storytelling tendre sur la famille et les bandes copiées par-dessus. Félix joue aussi du grand écart temporel: il compare nos playlists Spotify aux mixtapes d’hier, les stories aux caméscopes, et s’amuse à opposer la frénésie des talks et émissions récentes – Paname Comedy Club, Popcorn, Zen, Jamel Comedy Club – au rythme feutré des vidéoclubs. Le résultat: un stand-up à double détente, drôle pour les initiés à la VHS, clair et accessible pour celles et ceux qui ont découvert l’image par le streaming.

Pour nous, Le Boui-Boui est le terrain idéal de ce “retour vers le futur” comique: l’écrin intimiste favorise les apartés, les clins d’œil au premier rang et une énergie de laboratoire que Félix exploite avec une belle générosité. Le spectacle fait circuler les souvenirs sans exclure personne: les aficionados des années 80-90 reconnaîtront les jingles et les références, tandis que les plus jeunes se régaleront des anachronismes, des bruitages et de la précision des micro-situations. Nous aimons la manière dont l’artiste fuit le simple catalogue: il tricote ses sketchs en scènes continues, où un détail – l’autocollant “Ne pas enregistrer” sur une K7, le tracking capricieux, la jaquette dessinée au feutre – devient un ressort comique. Attendez-vous à une heure de stand-up nerveux et chaleureux, où le public participe volontiers aux “tests de mémoire” et aux reconstitutions de sons oubliés. Au Boui-Boui, on vous accueille au plus près de cette expérience: une plongée vive, rythmée, capable de transformer un vieux bruit de rembobinage en fou rire collectif.