Félix Le Braz - Flashback - Génération Vhs - Le Boui Boui Lyon

Félix Le Braz au Boui-Boui : Flashback Generation VHS

Au Boui-Boui, nous aimons les artistes qui transforment une salle intimiste en machine à remonter le temps. Avec Flashback Generation VHS, Félix Le Braz signe un véritable voyage comique où chaque souvenir se rebobine à la main et chaque anecdote sent bon la cassette magnétique. Sur notre scène à taille humaine, son énergie prend toute son ampleur: proximité immédiate avec le public, sens du détail, science du rythme et de la punchline qui rebondit sur la pierre de notre caveau. Il convoque les magnétoscopes capricieux, les jaquettes de vidéoclub, le Minitel, les jeux 8 et 16 bits, les pubs d’époque et le mythique « Veuillez patienter, rebobinage en cours ». Entre autodérision et regard tendre sur une génération qui a grandi un crayon à la main pour remonter une cassette audio, il fait éclater cette nostalgie en une succession de tableaux, jouant sur les gestes, les bruitages, les silences et la connivence. L’expérience au Boui-Boui, c’est ce face-à-face privilégié où l’on entend presque craquer la bande et où l’on rit de concert d’avoir connu ce monde analogique aussi absurde que chaleureux.

Actualités de Félix Le Braz et esprit du spectacle

Félix Le Braz s’installe chez nous avec un spectacle au cordeau, peaufiné sur les scènes hexagonales, et continue parallèlement à nourrir son univers de formats courts publiés sur ses réseaux. Dans Flashback Generation VHS, il déploie des séquences marquantes qu’il aime baptiser en clin d’œil pour mieux embarquer la salle: « Re-bobine, mon cœur », « 3615, t’es là ? », « Le Vidéoclub du quartier » ou encore « La Guerre des cassettes ». Sa matière comique, très incarnée, entremêle souvenirs personnels, culture populaire et improvisations avec le public; il suffit d’un bruit de tracking ou d’une jaquette mal imprimée pour déclencher une histoire. En écho à l’époque actuelle, il détourne la frénésie des plateformes et la culture du zapping, s’amusant de l’emballement suscité par des émissions récentes comme « LOL, Qui rit, sort ! » ou « Hot Ones France » et en montrant ce que change l’attente d’un rebobinage face à la gratification instantanée d’un clic. C’est sa marque: un regard contemporain posé sur les années VHS, une écriture précise et musicale, et un sens de la scénographie qui fait passer le public d’un salon 90’s à une cabine téléphonique en un clin d’œil. Cette actualité artistique, entre tournée et créations de nouvelles pastilles, confirme son goût pour les formes hybrides: un pied sur scène, l’autre dans le laboratoire créatif où se testent voix off, bruitages, détournements et personnages récurrents.

Depuis nos fauteuils, on voit à quel point cette proposition colle à l’ADN du Boui-Boui: une salle complice, un contact direct, un rire qui circule rapidement. Flashback Generation VHS s’y épanouit par sa dimension sensorielle: on croit entendre le clac du tiroir du magnétoscope, on devine le scintillement d’un tube cathodique, on sourit devant ces soirées d’antan où l’on négociait la télécommande familiale. Félix Le Braz en fait une fête collective, où chaque spectateur reconnaît un détail — la location du film du samedi, l’étiquette écrite au marqueur, la bataille pour enregistrer sans couper la fin — pendant que l’artiste orchestre un montage en direct, sautant d’une anecdote à une autre avec une précision qui rappelle celle d’un chef op’ coupant à la frame près. Nos équipes lumière et son l’accompagnent en finesse pour souligner ses ruptures de ton, ses mimes et ses faux jingles. Au Boui-Boui, on est heureux d’ouvrir grand la scène à cette évocation drôle et tendre de la génération VHS, portée par un comique qui sait parler à tous: celles et ceux qui ont connu la bande magnétique, comme celles et ceux qui la découvrent en se laissant guider par son sens contagieux du jeu.