Beauséjour, Cie Käfig

À l’affiche au Théâtre Albert Camus : Beauséjour — Cie Käfig

Au Théâtre Albert Camus, nous sommes fiers d’accueillir la Compagnie Käfig pour Beauséjour, une création portée par l’énergie et la poésie chorégraphique qui ont fait la renommée de Mourad Merzouki. Sur notre plateau, la pièce se déploie comme un quartier intime, lieu de passage et de rencontres, où les danseurs sculptent l’espace avec une virtuosité à la fois organique et précise. Hip-hop, danse contemporaine et théâtralité se répondent dans une scénographie qui joue des lignes de lumière, des matières et des ombres pour révéler les trajectoires de chacun. Beauséjour convoque la mémoire collective, les bonds et rebonds d’une communauté, les espoirs et les éclats de rires, mais aussi les fragilités, en privilégiant le mouvement pur, l’adresse au public et la musicalité des corps. Conçue pour dialoguer avec la proximité et l’acoustique de notre salle, la chorégraphie trouve au Théâtre Albert Camus un écrin à la mesure de ses nuances : une scène accueillante pour les changements d’échelles, un rapport frontal qui met en valeur le détail des gestes et une écoute enveloppante qui magnifie les respirations, percussions et silences du spectacle.

L’actualité de Mourad Merzouki et de la compagnie

Emblématique de la scène française, la Cie Käfig poursuit une dynamique artistique foisonnante dont Beauséjour est l’un des jalons majeurs. Dans la continuité d’œuvres qui ont marqué le public — on pense à la virtuosité numérique de Pixel, aux croisements baroques et populaires de Folia ou aux paysages sensibles de Zéphyr — la troupe affine son art du métissage, reliant la puissance du hip-hop à d’autres langages scéniques, du théâtre d’images aux arts numériques. L’actualité de la compagnie s’écrit sur les plateaux et dans les territoires, avec des projets de médiation, des ateliers de transmission et des collaborations qui nourrissent les interprètes autant que les spectateurs. Beauséjour en récolte les fruits : une écriture chorégraphique à la fois lisible et inventive, des partitions rythmiques qui alternent pulsations électroniques, textures acoustiques et nappes mélodiques, et un sens du collectif qui se traduit par des ensembles ciselés, des duos d’une grande tendresse et des portraits chorégraphiques qui s’imbriquent comme autant d’histoires partagées. Dans cette actualité intense, notre théâtre s’inscrit comme un partenaire de diffusion attentif à la précision technique et à la disponibilité scénique qu’exige une pièce de cette ampleur.

Accueillir Beauséjour au Théâtre Albert Camus, c’est offrir au public une expérience immersive où la proximité devient une force dramaturgique. Notre équipe technique a pensé l’éclairage et l’implantation sonore pour valoriser l’architecture musicale de la pièce, sa dynamique d’ensemble et la virtuosité singulière de chaque danseur. Les lignes de fuite de notre plateau autorisent de fulgurantes diagonales, tandis que l’écrin de la salle, intimiste et chaleureux, met en valeur l’adresse directe au spectateur qui irrigue la chorégraphie. Avec la Cie Käfig, l’espace se transforme en territoire de jeu, de mémoire et de fête partagée : surgissent des images de trottoirs à l’heure bleue, de fenêtres éclairées et d’escaliers où se trament les pas, les claquements, les suspensions. Beauséjour s’adresse aux amateurs de danse comme à celles et ceux qui découvrent le hip-hop sur scène, aux familles, adolescents et curieux désireux de ressentir la pulsation d’un groupe qui raconte les liens, les élans et les passages de relais. En présentant cette création sur notre scène, nous affirmons notre attachement aux formes hybrides et généreuses, capables de réunir des publics différents autour d’une même émotion : celle d’un geste qui, du sol au ciel, trouve au Théâtre Albert Camus la justesse et la résonance qu’il mérite.